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L'Atelier Bariolé-Argenté Ouvert aux invités |
Elyas
Passeurs de temps, Arlequin
Kil'sin
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Le Luang 3 Otalir 816 à 21h46 |
Le lieu n'est pas simple d'accès.
Quand bien même vous connaîtriez le chemin, il vous faudrait en effet gravir les hauteurs du Kil'sin pour arriver jusqu'à la zone Haute des Douces Chaumières, là où se trouvent les plus belles bâtisses que le Kil puisse compter. Souvent érigées en pierre massives, avec quelques ramifications plus modernes (en acier ou en granit), Kil'Sin oblige, l'ensemble est certes atypique mais franchement séduisant.
Le Quartier les calmé, entretenu est soigné. On est bien loin du tumulte des Estaminets ou des débats incessants des Heures Vives.
La Villa Keran, de son petit surnom, met l'accent sur la discrétion et surtout, le secret. La propriété profite du relief pour protéger son flanc nord tandis que le sud est protégé par des murs de trois bons mètres de haut. Quelques arbres s'élèvent au delà, un toit également. Mais c'est tout.
L'endroit est d'ailleurs bien gardé. Le personnel, qu'il soit là pour le service ou la sécurité (à moins que les deux ne se confondent), est présent sans être envahissant. Inutile de préciser qu'une intrusion serait délicate à organiser.
Deux accès mènent aux Ateliers dits "Bariolés-Argentés".
Le premier se situe dans le Jardin, au moyen d'une lourde trappe en acier trempé n'ouvrant que de l'intérieur.
Le second est à l'intérieur même de la Villa, par des escaliers étroits donnant sur une porte lourdement renforcée. Le personnel prétend même que l'Artificier qui y séjourne y aurait apporté ses propres modifications. Secondes parois truffées de liquide explosif inactif, pièges sadiques au possible...Enfin, ils ne sont pas très loquaces sur le sujet. On les comprend.
L'Atelier à présent.
Sombre mais bien ventilé, il est éclairé par plusieurs loupiotes articulées ou non aux nuances variées. A l'image de l'accoutrement de son principal locataire, on pourrait dire que toutes les couleurs de l'arc-en-ciel y sont représentés. Les murs ont été renforcés par des plaquages métalliques, lui apportant un aspect froid et impersonnel.
Le lieu est plutôt vaste, deux cents mètres carrés au bas mot, et est séparé en deux parties.
La première, couvrant près des trois quart de l'espace, est dédiées aux essais pratiques. On y trouve des alliages complexes, des cuirs et dépouilles d’animaux, des mannequins en glaise ainsi que plusieurs cuves de refroidissements sur les côtés. Sait-on jamais.
La seconde, plus intéressante, regroupe différentes machines récupérées ou conçues par l’Artificier lui-même. On trouve à habituel générateur en vapeur, issu du Kil'Dara, ainsi qu'un genre de groupe électrogène survitaminé. Probablement volé. Mais le plus intriguant reste ce fauteuil central surmonté d'une sorte de coque opaque. Divers boutons et leviers permettent vraisemblablement d'actionner les machines tout en restant à portée de main des notes et autre bazar réparti sur l'espace de travail.
Le bordel, parlons en.
L'endroit n'est pas rangé. En fait, il n'est pas fait pour être rangé. Diverses babioles dérobées quelques semaines plus tôt au CRARC, les supposées vestiges du Créateur, sont entreposés dans un coin. Certaines doivent fonctionner, d'autres non.
Il y a également des schémas et des dessins. Des créatures, des détails, des calculs et autres projets qui ne seront probablement jamais réalisés.
Enfin, il y a l'armurerie. Et pas des moindres.
Entre les tranquiliseurs modifiés, les Crach'feu de taille variés et les Verse-Jus personnalisés, il y en a pour tout les goûts. On trouve même des cellules énergétiques et du feu liquide, allant du bleu au vert clair, histoire de pouvoir s'amuser avec ces jolis jouets. |
- Thème d'Elyas - |
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Elyas
Passeurs de temps, Arlequin
Kil'sin
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Le Luang 3 Otalir 816 à 21h53 |
Pour une surprise...
En plein développement de mon nouveau bébé, une pensée interrompit mes manipulations. Ainsi, mon nouvel équipement était fin prêt? Ça par exemple...
Voilà qui tombait bien.
*Retrouvez-nous ici.
Seule.
Et bien intentionnée.*
Une série d'images fut envoyée à la concernée pour la menée jusqu'à notre repaire du moment.
*Vous demanderez l'Artificer. Ils vous mèneront à nous.*
Sans oublier le maître des lieux, qui s'empresserait sans doute, de prévenir le personnel de maison de l'arrivée de mon invitée. Après tout, bien que j'ai pris mes aises dans son sous-sol, le bâtiment appartenait à la Main. Tôt ou tard, le petit Caïd finirait bien par tenter de me le faire payer.
J'ai bien dit tenter. Ah-ah-ah.
Je reposai le lanceur à ogives pour le moment puis prit place sur le fauteuil de contrôle.
Un peu de compagnie ne me ferait pas de mal pour terminer ce projet, d'autant plus que Mi-mains ne pouvait pas m'accompagner jusqu'ici.
Parfois, le môme me manquait.
Il grandissait si vite.
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- Thème d'Elyas - |
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Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara
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Le Matal 4 Otalir 816 à 16h23 |
L’anneau reposait sut l’établis. Simple. Fin. Léger cercle de métal qui semblait enroulé sur lui même et parfaitement basique. Il semblait, c’était bien là la nuance. Pour elle qui l’avait ciselé longuement en s’appuyant sur les schémas antiques et en y incorporant de multiples couches de poudre d’émonites enfermées dans les maillages d’ackashs…. Il était tout sauf anodin….
Son regard se posa de nouveau sur ses plans. Bon, la forme du canon, c’était bon. Sa longueur également… Mais comment protéger cette foutue chambre de lancer ? Enfin, plutot, l’épaule du tireur…. Parce voila, la poudre elle s’y connaissait, et savait comment equilibrer le tout, entre vitesse du projectile, équilibre de celui ci et impact sur l’arme et le corps du tireur…. Mais ce truc là. Pourtant l’idée de base était bonne, mais il lui manquait quelque chose et elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Elle séchait, et c’était particulièrement frustrant.
Bref, il allait lui falloir de l’aide. Ou alors elle pouvait tourner en rond un moment, et faire ses tests de façon brutale. Si elle dosait mal, nul doute qu’elle allait provoquer une catastrophe. C’était foireux comme idée. Surtout pour sa santé en fait. Yloyse réfléchit un moment, laissant son esprit lister ceux qui pourraient l’aider. Personne au CREA, c’était clair. Si elle osait mettre le pied chez son collègue, il allait lui répondre qu’il était déjà surchargé de commande, voir même lui en refiler. Et ça c’était hors de question. Elle avait décrété qu’elle était en vacance ! Elle travaillait pour elle. Et pas pour un autre. Quelques visages d’ingénieurs traversèrent son esprit, sans qu’il ne s’attarde sur aucun… Personne… Personne et elle était condamnée à se morfondre seule face à son plan de canon inachevé et insatisfaisant.
Sauf si…. Au fond… Au fond… et pourquoi pas. De toute manière elle avait besoin de s’aérer l’esprit. Ses pensées tournaient beaucoup trop en rond.
Une pensée s’envola. La réponse ne se fit pas attendre.
C’en était presque surprenant. Mais une bonne surprise. Les images qui l’accompagnent ne lui sont pas inconnues par contre et il ne suffit que de quelques instants pour qu’elle fasse le rapprochement. C’était le coin où à plusieurs reprises elle avait localisé Cal voilà quelques temps. Intéressant ça. Marrant ça…
Hé ! Mais c'est la villa où Cal trainait régulierement ça !
Okay, bien noté.
La jeune artisane ne doutait pas que l’Arlequin apprécierait l’attention. Et l’information. Enfin, elle l’esperait.
Bon… c’est qu’elle avait donc un rendez vous. Pas galant le rendez vous, trop malingre pour être vraiment à son goût. Un rendez vous de travail ? Théoriquement… Un coup de main sur ces fichus plans ne seraient pas du luxe. Et au vu de ses dernières créations, lui, il s’y connaissait.
Seule ? Bah, de toute manière elle n’avait pas prévu d’emmener quelqu’un sans prévenir. C’aurait été de mauvais goût. De même que les mauvaises intentions. Ce n’était pas une mauvaise intention de vouloir apprendre à faire des armes de destruction massive… non ?
Par contre, ça imposait une question. Risquait elle quelque chose ? Physiquement… probablement pas. Mentalement… et bien… impossible de dire. Mais impossible d’avoir la moindre certitudes. Bon… s’il avait, lui des intentions à son égard dont elle se serait bien passé, il était clair qu’elle ne serait pas franchement à la hauteur. Aucune arme ne saurait la proteger. Alors autant ne pas s’en soucier et ne pas s’encombrer… Une petite fiole fut simplement glissée dans une poche. S’il y avait une mauvaise surprise… et bien soit ce serait suffisant, soit ça ne le serait pas. Inutile de prendre plus de précautions. Et elle était quasiment certaine que ça ne le serait pas.
Et le plus important : glisser les plans actuels dans une sacoche… Ah oui, et son anneau.
***
****
***
Un peu plus tard, une brunette à la peau bleuté se présentait devant l’enceinte de la villa Keran. Elle laissa échapper un sifflement. Classe la baraque, et moins tape à l’oeil que ce qu’elle aurait imaginé. Autrement plus impressionnant qu’un bête atelier au fond d’une cave ! Bon, moins intéressant aussi. Un atelier bien organisé étant nettement supérieur à n’importe quelle bicoque….
Corset de cuir coloré, jupe confortable et pleine de poches, une sacoche de cuir d’où dépassent plusieurs rouleaux de papiers et grand sourire aux lèvres, la lanyshsta n’avait pas l’air franchement dangereuses aux yeux des gardes. Voir même carrément inoffensive. Surtout par rapport à ce qu’ils portaient à la hanche et sur lequel elle aurait bien voulu jeter un œil, déformation professionnelle.
Heu.. Bonjour…
Non mais elle se sentait cruche comme ça à se faire regarder. Ils avaient pris des cours avec Harvain ou quoi ?
Je viens pour voir l’Artificier… Il doit m’attendre et m’a dit de simplement le demander…. ?
Définitivement potiche. S’ils ne la laissaient pas rentrer elle aurait l’air fine… Bien heureusement, la porte s’ouvrit sans difficulté et ils la conduisirent vers un escalier, proche du portail, lui indiquant poliment qu’elle trouverait son hôte au sous sol.
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Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore |
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Elyas
Passeurs de temps, Arlequin
Kil'sin
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Le Matal 4 Otalir 816 à 17h45 |
La porte s'ouvrit dans un grincement métallique peinant à s'élever au dessus de la mélodie des générateurs et des machines. C'était elle. Sa saveur, son odeur. Aucun doute.
Confortablement assis, j'offrais à la Bleue l'épaisse coque du fauteuil en guise de visage.
*Oh-oh-oh, voilà bien longtemps que nous ne nous étions pas croisés. Pour être tout à fait honnête, nous ne vous attendions pas si tôt.*
J'actionnai un levier. Les machines s'éteignirent de concert, plongeant la pièce dans un silence de cathédrale.
Mon fauteuil pivota. La petite Yloyse en chaire et en os. Si ce n'était pas charmant.
Débarrassé de mon habituel chapeau à grelots, la bleutée pu admirer ma fantastique chevelure grisonnante. tel un lion vieillissant au poil brillant. En guise de costume, un pardessus renforcé par endroits de plaques d'aluminium et un pantalon du même acabit. Saillant et ajusté mais pas franchement commun.
Prenez place voyons, dis-je en indiquant d'une main nue les tabourets près du long établi.
Je me levai finalement pour m'approcher de la petite créature. Dire que la Verte avait osé lui planter un chargeur entier dans le bide. C'était sacrément vache.
Alors-alors, parait-il que vous avez un cadeau pour nous mhh? Je roulais les yeux. ...Mais aussi que vous voulez quelque chose de nous...
Je pris moi même place sur un tabouret, jambes croisées, un sourire aux lèvres.
Dites-nous tout.
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- Thème d'Elyas - |
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Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara
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Le Julung 6 Otalir 816 à 23h00 |
Les escaliers sont étroits, sombres et évoquent plus à la kildarienne les tréfonds des coursives urbaines que la superbe maison de maitre qu’elle a pu entrevoir. Une odeur de métal qui n’est pas pour lui déplaire et change de celle de la simple pierre. La porte, presque aussi épaisse que celle des archives des Solutions Défensives…
Rentrer dans un tel lieu de force serait une gageure. En sortir contre la volonté de ses hôtes doit être au moins du même niveau. Si elle doit juger à l’aune de Naoko, les kilsinites sont de grands malades, définitivement.
La porte s’ouvre dans un grincement et elle pénetre dans l’atelier à la fois curieuse et appréhendant legerement ce qu’elle allait trouver. Une coque qui doit visiblement etre un fauteuil vu l’espace de travail qui se trouve derriere lui. Les lèvres de la lanyshsta articulent un ho silencieux, admiratif, tandis que son regard se porte sur la piece. Là où d’autres auraient notés l’aspect metallique, impersonnel, et sombre (malgré les lumières bariollées) la jeune femme s’emerveille devant la zone d’experimentation. Cuves, matières premieres en tout genre, produits chimiques et poudres qu’elle devine derriere les bocaux, et surtout espace pour tester. Les machines rangées à coté sont plus classiques de son point de vue. Impossible de se prétendre ingénieur sans avoir des generateurs à vapeurs, des pressoirs hydrauliques ou des groupes electrogenes.
Le chalumeau -indispensable !- pres d’un établis où s’entassent des … trucs ? Elle doit se retenir d’aller fouiller. Un tel bazar à des allures de caverne d’Ali Baba.
Woah !
Le mots est sorti tout seul, résonnant presque dans le silence qui vient de s’installer. Et la présence d’Elyas, momentanément occultée par les lieux lui revient.
Ah ! Oh, bonjour Arlequin.
Un sourire leger, tandis que le regard ne peut s’empêcher de se détourner vers la piece, bien trop facinante pour lui tourner le dos, même pour regarder le sinite.
Pensée :Un délai assurément trop long loin de votre présence. Mais je n’imaginais pas être attendue… que ce soit tôt ou tard d’ailleurs.
Après avoir dérogé au script qu’on lui avait proposé, elle avait plutot tendance à pense que le marionnettiste bariolé ne s’intéresserait plus à elle. Erreur apparemment.
Un tabouret est choisit. Un grand, avec une petite barre pour poser ses pieds (qui ont une fâcheuse tendance à se balancer si elle ne veille pas à les occuper), et la besace posée sur un coin de l’établis. Et même comme ça le maitre des lieux gardait une large avance en terme d’altitude. Les cheveux, sans aucun doutes.
Et bien, je n’aurais osé vous déranger si je n’avais eut une surprise pour me faire pardonner.
Une petite boite est sortie de la sacoche, où, dans un écrin de soie, se trouve une bague.
Je sais bien que d’habitude, la demande se fait au restaurant, entre les chandelles et une boisson legerement alcoolisée, probablement au moment du désert mais….
La boite est ouverte, offerte à Elyas…
Vous voulez bien m’aider sur un problème dans la chambre de combustion ? Je bloque complètement sur des questions de dégagement et la gestion de la puissance de tir.
Oui… bon, ce n’était peut etre pas la demande habituelle. L’artisane rougit, tentant de se justifier.
Je sais que c’est un peu brusque mais j’ai pu voir ce que vous aviez fait sur les armes du doc et la gestion des fluides acides était.. franch’ment bien pensée. Et moi ma spécialité c’est plus la poudra d’habitude donc la stabilté d’un fusil, d’un flingue, je sais comment gérer, mais là on donne plus vraiment dans le même calibre… j’me suis dit que pourquoi pas ? |
Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore |
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Elyas
Passeurs de temps, Arlequin
Kil'sin
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Le Vayang 7 Otalir 816 à 11h49 |
Un cadeau... le cadeau !
Joie !
Jusqu'ici, j'avais su contenir mon impatience. Je n'avais jamais été un homme à bijoux mais pour celui-ci, c'était carrément différent. Une bagouse qui altère les mécaniques de régénération de vos tissus et de vos organes, ça c'était quelque chose ! A croire qu'on pouvait vous couper la queue pour qu'elle repousse aussi sec, comme les lézards.
Ça par exemple...dis-je d'une voix qui traduisait toute mon admiration devant l'objet.
Avec grand soin, je la pris du bout des doigts. Légère, un alliage noble et finement travaillé, elle n'était pas très grosse, à peine plus épaisse qu'une feuille de papier. C'était là l'objet de ma demande : quelque chose de discret pouvant être portée sous un gant. Pas tape à l’œil mais coquet. Comme une extension de soi.
Je refermai le couvercle, remettant à plus tard le port de l'oeuvre. J'avais passé l'âge de me ruer sur mes jouets nouvellement acquis. La boite fut posée sur l'établi, juste à portée de main.
Du beau travail. La mort vous sied plutôt bien.
Clin d’œil coquin.
La blague était poussiéreuse mais avait toujours un certain effet en mon fort intérieur.
Seulement voilà, la Bleue n'était pas venue pour discuter patates et choux. Je lui accordai un regard perplexe.
La chambre de combustion?
"Pourquoi faire?" avais-je envie de répliquer. Les problèmes pouvaient en effet être multiples et étaient grandement liés aux objectifs que devaient remplir le propulseur...et ses munitions.
Mes yeux filèrent un moment vers le prototype en cours de réalisation.
Tout dépend de ce que vous souhaitez en faire.
Nous avons ici des centaines de modèles de propulseurs, chacun avec une chambre de combustion dont la géométrie interne et externe varie en fonction de ce que l'on souhaite balancer et sur quelle distance.
Vous conviendrez que ce n'est pas la même chose que de projeter du feu liquide, une simple bille de métal et une tête creuse pas vrai? Ajoutez à cela que vos munitions peuvent aussi disposer d'un système de projection auxiliaire, chargé de corriger une trajectoire, d'amplifier sa force d'impact ou sa portée.
C'était d'ailleurs tout le sujet de ma dernière création : parvenir à balancer des ogives explosives anti-blindage à plus d'une soixantaine de mètres sans perdre en précision. Un fusil de précision en plus gros.
Et plus puissant, aussi.
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Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara
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Le Dhiwara 16 Otalir 816 à 18h01 |
L'exclamation de l'Arlequin est en soit une récompense. Reconnaissance de ce qu'est cette bague au delà de son apparente simplicité. Le sentiment d'avoir réalisé ce qui était espéré. L'artisane sent s’échapper un soupir qu'elle n'était même pas consciente d'avoir retenu.
Merci. Contente qu'il soit à votre gout.
Lever de sourcil devant la plaisanterie qui suit, elle semble se troubler un instant, cille, puis... tire la langue en réponse.
Le remède miracle contre le vieillissement de la peau et des sens. Remis à neuf...
Le ton est presque badin, les mots sont légers... La jeune femme réagit en donzelle coquette, replaçant une mèche folle. Le sujet est trop particulier pour le prendre autrement qu'en en plaisantant. S'il est loin d'être aussi sensible qu'il l'a été, l'esquive reste une tactique éprouvée.
Revenant au sujet initial, la Bleue acquiesce.
Et bien....
Les jambes se balancent sous le haut tabouret. Une petite fille en train de présenter les jouets qu'elle a commandé au Père Nawel et qu'elle espere trouver au pied de la machine a vapeur.
Pour les balles, j'ai joué avec pas mal de trucs... travaillant aussi bien sur le dilemme distance précision que sur la cadence. D'ailleurs la question de la cadence reste posée. Il y a une certaine limite impossible à dépasser, au delà de laquelle la balle n'est plus assez précise. Question de chauffage du canon et de recul cumulé. Au coup par coup c'est facile de pouvoir rectifier entre chaque balle la déviation provoquée par le tir précédent, mais vient une vitesse de tir où la main et l'oeil krolanne ne peuvent plus suivre....
Par contre je me demandais justement ce qu'il en était pour les têtes pleines ou creuses. C'est clair que faut pas régler ça pareil que pour une simple balle. Mais leur forme générale, assez longue ne risque elle pas de déstabiliser le tir? Surtout comme elles continuent de se consumer pendant le vol jusqu'au moment où elles explosent. J'me doute qu'on doit jouer avec le remplissage de la tête... mais dans quelles proportions...? Et j'imagine donc que ça doit impacter la chambre de tir de la tête. Un métal trop malléable et elle se déformera sous la chaleur des tirs répétés, et un métal trop cassant et là c'est dans ma tronche que ça risque de péter, ce qui serait dommage j'trouve... Une géométrie interne adaptée pourrait permettre aussi de limiter les risques...
Pour les simples tirs de feux d'artifices, une précision moindre est acceptable, mais... j'cherche quelque chose qui ai un peu plus de punch.
Le regard suit celui du sinite..
Qui soit capable de percer un bon blindage.
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Elyas
Passeurs de temps, Arlequin
Kil'sin
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Le Dhiwara 16 Otalir 816 à 21h55 |
Il y avait des pistes et des questions, rhétoriques probablement.
Si je n'avais pas vu l'ingénierie militaire comme une passion, j'aurais probablement prit mes jambes à mon cou. Je n'avais jamais eut la fibre pédagogique.
Vous finissez par vous poser les bonnes questions. S'armer correctement, une condition à notre survie.
Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis?
Est-ce votre petit voyage dans cette dimensions post-apocalyptique?
Rire amusé.
Je pivotai sur mon siège, faisant désormais face à l'autre partie de l'établi sur lequel traînait diverses douilles et ogives en cours de transformation.
Ma voix redevint plus sérieuse, comme si de rien était.
La forme de l'ogive dépend de ce que vous y mettez à l'intérieur, ceci étant déterminé par l'effet escompté.
Pour une explosion, il faudra composer l'ogive comme une bombe à propulser, suffisamment stable pour ne pas exploser durant le lancement mais capable de se déclencher au moment de l'impact avec la cible. Nous utilisons pour ça des pointes retractile, le même système que ceux utilisés pour les mines antipersonnel.
Pour percer un blindage par contre, l'ogive peut être de plus petite taille, plus aérodynamique également, avec une pointe en acier trempé. La tête peut alors être remplie, ce qui favorise sa pénétration mais réduit la distance potentiellement parcourue.
Ce genre de problème ne peut se résoudre qu'en pratiquant.
Remarquant l'intérêt que la Bleue paraissait porter à notre dernière création, je l'invitai à se lever et à s'approcher des multiples appareils inertes trônant autour de la bête.
Ca, c'est Gwendoline, notre petit bijou à nous.
Théoriquement capable de percer n'importe quel blindage, même si nous ne sommes pas arrivé à nous assurer que l'engin fasse mouche à chaque coups. Les pointes des ogives ont parfois tendance à s'écraser misérablement au contact des minéraux que nous avons utilisé pour les tests de résistance. Même en augmentant la force de propulsion, les résultats ne se sont pas améliorés.
La matière aussi connait ses limites.
J'en étais à peaufiner les derniers détails, esthétiques essentiellement.
Les munitions étaient déjà au point, plus stable que du feu liquide même si le transport demeurait un sacré handicap.
Vous voulez l'essayer peut-être?
Sans qu'elle ne puisse l'expliquer, Yloyse sentit que l'offre n'était pas gratuite, un peu comme le reste de cette conversation.
Elle ne sortirait pas de cette pièce sans en avoir dit un peu plus sur les raisons qui la conduisait à développer elle même ce genre d'engins. |
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Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara
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Le Dhiwara 23 Otalir 816 à 14h30 |
Heureusement pour la jeune femme, son interlocuteur ne s’était pas enfuit. Elle se serait retrouvée.. piteuse. Les explications sont suivies avec attention. C’est logique oui, mais en avoir la confirmation est quelque part rassurant. Des idées aussi dont évoquées… les pointes rétractiles surprenantes mais… mais pourquoi pas… le principe n’était pas bête du tout.
Les questions sont plus intrigantes. Pas inattendues… Elle sembla surprise, puis songeuse.
Changer d’avis ? Oh pas franch’ment mais jusqu’à présent j’avais pas vraiment eut le temps de me pencher sur ce projet, avec le travail pour tous les autres. J’y pensait mais sans m’y mettre. C’était… resté en sommeil. Et là, ouep, j’ai fini par me dire qu’il était temps… Y’en avait marre a chaque fois que je sort de devoir dépendre de ceux qui m’accompagnent pour gérer les problèmes potentiels. Ou bien de devoir tolérer les caprices des uns et des autres parce qu’ils agitent leurs armes en tant qu’argument irréfutable. Et, z’etes loin d’être le seul à vous intéresser au dehors...
Une grimace. Puis un léger rire en entendant le sinite parler de ce voyage…
Oh, ça ne sera pas franch’ment utile vis à vis de c’qui nous attends au final, à moins qu’vous m’annonciez que la matière noire est aussi sensible à de bonnes ogives.
Yloyse laissa paraître son amusement.
Au final c’est elle qui réglera les problèmes d’ego et de domination des uns et des autres et remettra les compteurs à zéro.
Bien sur il y avait des non dits, des conditions, des raisons pouvant expliquer que l’homme qui lui faisait admirer sa dernière création l’ai admit à pénétrer dans cet atelier. Yloyse ne s’en inquiétait pas trop. Elle aussi n’était pas sans réserves. Et n'avait pas franchements de problemes à en discuter, pourvu qu'on lui pose les questions necessaires.
Laissant courir un doigt sur le métal de Gwendoline, elle lâcha.
Elle est… impressionnante.
Quel pouvait bien être l’alliage utilisé ? Plusieurs possibilités lui apparaissaient. La taille du canon laissait présager de sacrées arguments même si le chargement semblait se faire au coup par coup.
Je peux ?
La question est sincère, surprise et… enthousiaste.
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Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore |
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Elyas
Passeurs de temps, Arlequin
Kil'sin
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Le Dhiwara 23 Otalir 816 à 16h16 |
Si nous vous le proposons... répondis-je comme si l'essai concernait un vulgaire vêtement.
Avec précaution, j'ôtai la Gwendoline de son piédestal. L'arme était lourde mais il ne fallait pas se fier au physique d'un lanyshta. Un large sourire aux lèvres, je présentai le lanceur à la jeune femme.
Les ogives sont à insérer sur le côté. Deux par deux maximum. Nous envisageons de passer à trois si nous parvenons à mettre au point de nouveaux projectiles plus réduits, expliquai-je en montrant d'un geste de la main la dizaine de munitions aux tailles variées convenant pour ce type de canons.
Bien que mon attitude pu le faire penser, j'étais loin d'avoir perdu de vue la conversation autour du voyage temporel amorcée un peu avant.
La Bleue aimait jouer. Elle ne s'en était jamais cachée. Elle aimait ça jusqu'à se faire trouer de balles par la Verte mécanique pour qui le respect des règles de bienséance était une notion aussi futile que celle de manger avec des couverts pour un frobekh à peine sorti de l’œuf.
Vous pouvez essayer de tirer sur les cibles. Oh et...les murs sont suffisamment renforcés pour encaisser un tir raté. Laissez vous donc aller, sentez Gwendoline trembler entre vos mains... Vous verrez... C'est jouissif hi-hi-hi !
Je me dirigeai vers la zone de tir.
Sur le ton de la conversation j'en revins aux ficelles lancées par Yloyse qui avaient effectivement piquées ma curiosité.
Pour en revenir à ce dont vous nous parliez avant...Oui, il est évident que nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à l'Extérieur. La Cité n'offre malheureusement pas suffisamment de points de vus alternatifs pour envisager des pistes à notre survie. La troisième vague le comprend petit à petit.
Clin d’œil complice.
Vous avez dû entendre parler de notre escapade aux Portes n'est-ce pas? Nous imaginons mal l'Erudite ou le Doc' garder leur langue scellée très longtemps. Quel intérêt d'ailleurs? Nous en avions convenu au préalable.
Partager l'information une fois le périple terminé, une sage décision pour éviter que l'on nous mette des bâtons dans les roues ah-ah-ah !
La Bleue paraissait convaincue que la Matière Noire était ce qui déterminerait l'avenir de Syfaria.
Une théorie intéressante mais à laquelle je n'avais jamais accordé un trop grand crédit. Peut-être aurait-elle un rôle à jouer, un régulateur tout au plus.
Vous pensez vraiment que la Matière Noire nous annihilera tous?
Fascinant.
Claquement de langue.
Vous devriez tenter de contacter des Veilleurs Noirs dans ce cas là. Il y a des Comités chargés du recrutement au Sin. Ils ne rencontrent pas un franc succès mais sait-on jamais.
Ou bien...peut-être pourriez-vous trouver un guide capable de vous conduire jusqu'à eux. Oui-oui-oui, ça existe. Pour peu qu'on ait de quoi se l'offrir bien sûr...Mais ceci ne devrait pas vous poser de problèmes.
Une étincelle malicieuse traversa mon regard.
Enfin...il reste une dernière possibilité : partir à l'aveuglette. Un pari osé mais probablement plus enrichissant qu'il n'y parait. Le tout est de disposer d'une équipe solide.
La jeune artisane semblait finalement avoir choisi son camp elle aussi : celui des spect-acteurs prudents. Sa vision s'étendait-elle au delà des murs de la Cité? Peut-être.
Cela faisait-il d'elle une ressource à envisager?
C'était encore à vérifier.
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- Thème d'Elyas - |
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Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara
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Le Sukra 29 Otalir 816 à 16h31 |
La jeune femme récupéra précautionneusement l’arme, laissant échapper un petit sifflement en constatant son poids… Elle avait failli espérer que ce ne serait pas aussi lourd que ça en avait l’air.. Néanmoins elle ne semblait pas avoir de mal à la manipuler et après quelques instants de réflexion comme si elle évaluait lesquelles choisir, elle récupéra deux des ogives sur la table et suivi l’Arlequin.
Suivant sa précision de base, ça ne serait pas intéressant d’y rajouter une lunette de tir ?
Sentir trembler et vibrer l’arme entre ses mains devait effectivement avoir son petit effet.
Elle laissa échapper un léger rire…
En fait… j’étaie au courant avant même votre départ. Environ deux semaines je dirait… Sans compter que vous etes tous venus faire des commandes au même moment, pour une date identique et dans un but... identique aussi. Il ne faut pas être bien malin pour tirer des conclusions. Pis j’ai eut quelques nouvelles au fur et à mesure.
Çà avait un petit goût de bonbon au citron. Légèrement acidulé mais délicieux. Le regard d’Yloyse pétillait.
Et y’a pas qu’Helhar ou Rhoz qui ont vendu la mèche de façon plus complète. Mais pas d’inquiétude, ça n’a pas fuité par nous par contre. Vous auriez été trop déçu de ne pas en faire la surprise à la majorité non ?
Mais ouais, même sans vouloir éviter les bâtons dans les roues, partager peut permettre à de nouvelles pistes d’émerger. A des idées de se faire.
Même si ces idées sont parfois complètement foireuses…
La dernière phrase semble être un constat amusé. La Bleu hocha les épaules.
C’est ce que m’a dit Zh’arhsneg… Qu’elle va se réveiller. Et c’était plus un réveil comme leur Alphlënn qu’un soubresaut façon kildarogan.
Elle adressa un regard en coin au sinite, un demi sourire sur les lèvres…
Les Veilleurs sont mignons mais si c’est vrai il n’ont jamais étudié qu’une matière endormie. Et c’est la même chose pour les krolannes. Nos accès à cette connaissance sont trop limités. Pour reprendre vos mots, les shars restent limités. Si nous voulons comprendre, survivre… il faut accepter d’aller voir au-delà.
Les krynans et leurs Ists qui si son idée n’était pas si foireuse avaient en réalité une puissance inimaginable, et les dathogals avec lesquels son unique rencontre avait été si… marquante. Elle estima, songeuse.
Ce n’est pas si dangereux que ça je pense… à condition oui d’être préparé. De savoir voyager rapidement, et discrètement… Une équipe dont chacun sait de base prendre soin de lui pourrait aller assez loin. Vous l’avez vu avec ce nid...
Yloyse soupira
Enfin, bon… Ah heu… si ça vous embêtes pas…
L’artisane se concentra soudain… chuchotant quelques mots et une lueur enveloppa ses bras brièvement avant de se fondre sous sa peau…
Histoire d’être sure de gérer le recul…. J’ai pas encore bien la main pour manier ce calibre là… Au moins je suis sure qu’elle restera droite.
Introduire l’une des ogives, se mettre en position de tir face à la cible proposée, concentration… La fusée parti.
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Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore |
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Elyas
Passeurs de temps, Arlequin
Kil'sin
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Le Sukra 29 Otalir 816 à 19h19 |
Le premier obus atteignit la cible composé de morceaux d'armure grossièrement soudés entre eux. Au contact de la matière, l'ogive n'explosa pas.
Non-non-non.
Par contre, elle transformation la cible en une bonne centaines d'éclats tranchants. Mes applaudissements ne tardèrent pas à couvrir les tintements de métal encore chaud suite au choc.
Alors, elle claque notre Gwendoline hein?
Le lanceur était encore chaud.
Bien qu'il restait une ogive à l'intérieur, j'invitais le Bleue à reposer l'engin. Je prêtais parfois mes jouets certes, mais cela avait toujours une durée limitée.
Cet obus là a été conçu pour pénétrer les blindages les plus épais. Comme nous vous le disions, parfois ça marche, parfois ça foire. Nous en déduisons que vous êtes une petite veinarde hé-hé-hé.
Pour ce qui est de la lunette, vu la taille des munitions, autant vous dire qu'on est pas là pour faire dans la dentelle. Y ajouter une lunette de visée ce serait comme l'affubler d'une grosse verrue. Erk.
Pas de ça chez nous.
Le son de la détonation n'avait pas suffit à me faire oublier les dernières révélations de la kil'darienne. Ainsi donc, les mouchards avaient communiqués avant même le départ de l'expédition...
Intéressant.
Ces petits merdeux s'étaient donc permis de se torcher le cul avec nos motions que tous sans exceptions avaient votées et donc acceptées.
Amusant.
Je camouflais mon envie soudaine de leur carrer à tous une ogive dans l'arrière train par un sourire figé.
Vous étiez au courant... Oh.
Comme on dit, c'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens pas vrai?
Et ils finiraient par le payer. Ça oui.
D'une manière ou d'une autre.
Peut-être m’étais attendri au contact du monde d’en haut. Peut-être avais-je aussi oublié que la parole d’un voleur valait mieux que celle d’un honnête citoyen. La piqûre de rappel arrivait à point nommé.
Enfin, tout cela n'a plus trop d'importance à présent. Nous avions écarté ces...gens là de nos plans avant même d'être rentré au Kil'sin. Vous ne faites que confirmer nos choix.
Nous vous en sommes très...trèèèès reconnaissant.
Comble de la situation : celle là était sincère.
Avec toutes ces annonces de guerre et d'apocalypse, mes boucliers sur pattes n'avaient plus grand intérêt. Qu'il s'agisse de la Verte ou d'autres dangers ambulants de son genre, tous étaient désormais focalisés sur la grande menace Thirdoks. Pour une fois qu'ils me rendaient service ceux là.
Désormais, j'avais recourt à des Partenaires. C'était autrement plus engageant !
Zh’arhsneg vous dites? L'un des Clébards à qui vous avez pu parler?
Nous ignorions que le Kil'darogan avait été détruit pas la Matière Noire. Fabuleuse théorie là encore ! Est-ce là ce qu'on vous raconte au Dara?
Vous a t'il également parlé de l'épidémie de morpions de 776 lié à la Matière Noire?
Certains comités seraient prêts à payer, pas forcément cher d'ailleurs, pour recueillir votre témoignage ah-ah-ah !
Il y avait une grosse pincée d'amusement dans ma voix.
L'histoire, ou du moins les rumeurs qui circulaient au sujet de la destruction de ce Sharss, n'incluait pas, à ma connaissance la moindre responsabilité à la Matière Noire. Mais après tout, pour vendre sa came, il fallait bien exagérer un peu les choses.
Ah-la-la.
Il se peut bien qu'elle se réveille un jour. Il serait grand temps d'ailleurs. Quand ça arrivera, nous aurons nos réponses. Puis s'il est trop tard...eh bien tant pis. Ainsi va la vie.
Vous savez, rien est éternel. Ni vous, ni nous, ni même ce monde. Tout vient un jour à disparaître. Pagayer dans le sens contraire du fleuve est un concept éreintant à la longue.
Quant au fait d'être préparé à l'Extérieur... Hmmm. Pensez-vous vraiment que l'on puisse se préparer face à l’inconnu? Vous êtes plus farouche que vous n'en donnez l'air chère demoiselle.
Ceci dit, elle n'avait pas tord sur un point : en dehors de la Cité, chacun devait être capable de se prendre en main.
Voilà pourquoi j'étais enfin prêt à partir.
...Partir pour de vrai.
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Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara
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Le Sukra 26 Nohanur 816 à 23h13 |
Devant la violence du choc et le souffle, les yeux s’ouvrent large. Waouh !
Grave.
La force supplémentaire a été utile, elle n’aurait probablement pas pu rester stable autrement… C’est une chose à noter, il va falloir travailler ça. Reconnaissant l’injonction derrière la proposition, elle repose avec une certaine douceur la Gwendoline. Après tout, son hôte lui avait fait une faveur avec cette proposition, il aurait été des plus déplacés de ne pas lui laisser la direction quand à sa création.
La question serait surtout du prix… mais il n’était certainement pas hors de ses moyens.
Le sourire de l’Arlequin s’est figé. Ce qui le rends d’autant plus … incongru en cet instant. Il doit être vexé. Que son effet tombe à l’eau… Ou déçu ? Peut être, et Yloyse n’est pas bien sure de vouloir vérifier… Peut être aurait il mieux fallu pour eux qu’elle n’en parle pas… Elle hausse les épaules.
Après, il est compliqué de cacher à son fournisseur contre qui vous voulez que votre armure vous protège…et ils sont moins doués que vous pour esquiver les questions.
Ne pas trop remettre de l’huile sur le feu.. Et si le sinite avait d’autre plans, il était à peu pres certain que ce ne serait pas par l’étudiante, le doc ou le compteur qu’elle serait mise au courant. Encore moins par Lamka même si, paradoxalement, celle ci avait été la moins bavarde du lot, parvenant totalement à occulter l’expédition qui avait eut lieu.
Oh, inutile de trop me remercier. Après tout, je ne doute pas non plus que vous avez pu discuter longuement de notre propre voyage.
Pas avec Barak en tout cas après le sucre cassé… quoique cet imbécile était suffisamment près de ses sous pour accepter pour peu qu’on lui fasse miroiter une piécette. Aucune dignité ou ego. Une des filles ? Elle en doutait sacrément, pas sans l’avoir tenue au courant pour Yiu et quand à Jade… ce n’était pas vraiment le style… ne restait plus que Dassen.
Qui si elle entendait bien, avait peut être joué plus finement qu’elle ne le pensait…
L’artisane laissa s’échapper un tirage de langue, pseudo vexé.
Qui sait… C’est foireux, mais pas plus qu’autre chose… Et puis, si jamais, j’vous engage ! Vous seriez un ambassadeur parfait pour ces comités curieux et suffisamment inventif pour leur sortir une bonne dizaine de théories différentes.
Elle haussa les épaules. Abandonnant de bonne guerre ce terrain là.
Et ouep, les dathogals étaient intéressants. On a pas vraiment eut le temps de bavarder longtemps avec lui en particulier par contre. Y avait trop de curieux. Et s’il est certain que remonter le fleuve est une tache sans fin et qu’il lui manque l’attrait du changement… se contenter de regarder passer ledit fleuve en une croisière morne est d’un ennuis !
Yloyse s’adossa à demi à l’établis… et répondit, songeuse.
Etre totalement préparé… non. Y aura toujours un truc qu’il est impossible de prévoir. Qu'on aura oublié. Mais l’être suffisamment pour que la surprise en question, si elle parvient à vous avoir, mérite d’y être parvenue… c’est déjà plus jouable.
La Bleue inclina légèrement la tête au compliment
Un peu de motivation fait parfois des miracles. Et j'avais une très bonne raison de l'être. Mais je vous retourne le compliment. Vous êtes plus impressionnant qu'on ne pourrait le penser..
Elle esquissa un sourire…
Vous cherchez déjà qui serait capable d’être autre chose qu’un poids mort durant votre prochaine expédition ?
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Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore |
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Elyas
Passeurs de temps, Arlequin
Kil'sin
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Le Matal 6 Dasawar 816 à 16h52 |
Les non-dits signifiaient parfois plus qu'une soit disant vérité.
La Bleue avait mûrit.
Un fruit prêt à être croqué pour quiconque crèverait de faim.
Par chance, j'avais déjà de quoi me mettre sous la dent. En plus de ça, mon Partenaire à moi incluait également de quoi se rincer le gosier.
Deux en un.
D'un air plus apaisé, je levais les sourcils tout en passant un coup de chiffon sur Gwendoline.
Bien.
Vu que vous en avez finit de nous astiquer le chibre, venez en enfin aux faits.
Je lui jetais un sourire éclatant.
Fallait pas me prendre pour une truffe non plus.
Ce n'était pas au singe qu'on apprenait à faire la grimace.
Les poids morts ont un intérêt certains dans une expédition.
Ils peuvent servir d'appât ou, en cas de grosse carence, de repas.
Encore faut-il choisir le bon poids mort.
Rire.
Quant à dire que nous cherchons quelqu'un...
Ah...
Certains sont plus discrets que nos précédents collègues de voyage vous savez. Plus vicieux aussi.
Ils cachent un visage moins naïf.
C'est de ce genre de personnes dont nous avions besoin.
Il fallait juste trouver le bon moment pour nous engager mutuellement.
Je jetais un regard vers le lance-fusée.
...C'est qu'il ne faudrait pas rendre Gwendoline jalouse hé-hé.
L'engin débarrassé des traces de poudre, je reposais le chiffon.
Jouons cartes sur table : que voulez-vous de nous petite?
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Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara
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Le Luang 19 Dasawar 816 à 01h11 |
J’étais curieuse.
Après tout, quitte à dévoiler son jeu, autant le faire bien.
Curieuse de voir à quel point vous auriez laissé traîner vos oreilles et de ce que vous envisagiez de faire. Vous contenter d’attendre sagement un récit sur les entrelacs n’est pas franchement votre genre, pas si vous pouvez faire autrement et j’étais curieuse de voir si Dassen avait fait usage des friandises que je lui avait donné.
Même si il n’est pas sonore, il y a un rire perceptible dans les yeux d’Yloyse.
Je suppose que c’est lui qui vous a fournis des réponses et…. Il s’est encore mieux débrouillé que je ne le pensait puisqu’il est parvenu à mêler son récit de faits réels et de semi vérités. Ou bien qu’il vous a laissé tirer vos propres conclusions mais en veillant à orienter les informations pour.. disons guider ces conclusions.
Il est plus doué que je ne le croyais.
Elle pencha la tête légèrement sur le coté.
Et au cas où il ne l’aurait pas fait, vous faites parti des quelques uns dont… je préfère qu’ils aient été avertis. Libre à vous ensuite de faire ce que vous voulez de ces infos, y compris vous les carer dans le fion, mais… ça pourrait vous donner des idées, envie d’expérimenter des trucs. Et ça, ça ne peut qu’être… intéressant. Je n’ai pas envie de vous laisser l’excuse de l’ignorance. Même si j’ai dans l’idée que c’est le genre d’excuses qui bien que parfois pratique, vous insupportent autant que moi.
Elle s’interrompit quelques instants… à demie assise sur le tabouret, adossée à l’établis, en une fausse position décontractée, parfaitement conscience que sa raideur trahissait le mensonge. Elle n'essayait même pas de le dissimuler. Les yeux, vert pin s’étaient étrécis.
Ce que je veux. Des cartes. Des pièces de ce puzzles pour comprendre sur quelle danse on compte nous faire jouer. Arriver à trouver un tableau d’ensemble. Je sais dans quel sens on veut nous pousser, en tout cas, me pousser… et avant d’décider si j’obéis ou pas, je veux en savoir plus.
Ce qui me mène à vous...
Un joker dans le jeu...
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Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore |
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Elyas
Passeurs de temps, Arlequin
Kil'sin
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Le Luang 19 Dasawar 816 à 03h41 |
J'éclatais d'un rire sonore et franc.
C'est marrant ça quand même, combien les uns et les autres nous prêtent des rôles si dissonants de nos desseins véritables.
D'un geste amplement, je me propulsai, tournoyant lentement autour de l'axe de mon tabouret.
Vous venez donc chercher des informations.
Du genre de celles qui pourraient vous permettre de vous positionner dans cette guè-guerre à la con qu'on nous sert comme prétexte pour nous écharper les uns les autres.
Ah !
Comme s'il y avait besoin d'une raison pour exploser gratuitement la tronche du premier venu.
Non mais vraiment, en voilà des choses futiles !
L'éclat qui étincela à ce moment là dans mon regard n'avait rien de sain.
Il n'y avait pas d’exagération dans mes propos, pratiquement aucune mise en scène. Juste l'affreuse vérité d'un monde sauvage et impitoyable dans lequel les forts pouvaient imposer leurs aux faibles.
Malheureusement, nous craignons de ne pas pouvoir être d'une grande aide à ce sujet.
Comme vous le savez, nous ne nous intéressons pas vraiment à ces Choses, ces Thirdoks. Leur raisonnement parait trop basique pour qu'ils soient la cause de tout ce merdier. Tout au plus en sont-ils la conséquence... Comme nous?
Qui sait.
Les chasser ne nous apportera rien de bien bon si ce n'est quelque batailles que l'on ne serait pas sûrs de gagner. Or, nous n'aimons pas laisser libre court à la chance. Mieux, nous préférons livrer des batailles gagnées d'avance. C'est là l'assurance de notre survie.
Bref, il semblerait que vous ayez toqué à la mauvaise porte.
Enfin, au moins, vous avez eut un gros calibre entre les mains, un de ceux qui ne fini pas par vous cracher au visage ah-ah-ah !
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Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara
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Le Luang 19 Dasawar 816 à 10h38 |
C’est assez fascinant de voir fonctionner l’Arlequin. Il est fou. Le genre de folie qui naît parfois au fond des ateliers et dont on prévient les apprentis de ne pas trop l’approcher. Au cas où.
Vous êtes complètement barge, vous l’savez hein…
Commente elle à mi voix en le regardant tourner. Pas que ça la dérange outre mesure d’ailleurs.
Et vous êtes parfois vexant à interpréter chacun au travers du prisme thirdok limité que vous leur attribuez. Vous pouvez pas imaginer comme je m’en balance du coquillard, fin façon d’parler, de ce que vous pourriez m’apprendre sur eux, d’autant plus qu’vous avez annoncé à plusieurs reprises ne vraiment pas vouloir vous en meler. Si je voulais savoir ça, il me suffirait d’demander à la Verte ou Barak. Il est suffisamment limité pour s’être vraiment intégralement consacré à ça…
Postulez quelques instants que je ne soit pas aussi obnubilée que vous l’imaginez par cette poutraille de menace qu’on nous sert à toute les sauces. C’est sur le monde au-delà d’nos murs que j’veux savoir des choses. Sur les créatures et les êtres qui vivent là bas. Sur comment y survivent. Qu’est ce qui sont. Quelle est le mystère derrière les Ists. Toussa quoi ! Et aux dernières nouvelles, vous êtes la bonne porte pour ça. La preuve, vous vous préparez à y r’tourner.
C’est qu’il en devenait vexant. Pfff… Ou qu’il avait volontairement choisit d’interpréter ça de la manière à lui opposer une fin de non recevoir. Elle haussa les épaules.
Après… vous pouvez m’dire non… Ou m’dire à quoi vous vous attendiez en m’laissant venir. Ou ne rien m’dire…. Vous êtes seul maître.
Elle lui adressa un grand sourire.
D’toute manière j’ai pu effectivement découvrir votre engin, qui est d’un maniement très impressionnant. Gwendoline vaut sacrément le coup.
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Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore |
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Elyas
Passeurs de temps, Arlequin
Kil'sin
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Le Matal 20 Dasawar 816 à 00h04 |
Barge?
C'est vous qui le dites. En vérité, il n'y aurait qu'un fou pour en traiter un autre dans son antre de la sorte, ne pensez-vous pas?
L'espace d'un instant, je détourne le regard vers les petits engins explosifs entreposés à quelques mètres de là.
Puis un large sourire apparaît sur mon visage.
Ah-la-la !
Un claquement de langue conclut le petit exercice de figuration.
Ainsi, la petite Bleue voyait plus loin. Comptait-elle piétiner mes plates-bandes? Qu'avait-elle appris des mouchards au juste?
Admettons.
Comme vous le savez, nous ne savons encore rien de bien précis sur les Ists. Un poil plus sur les habitants qui peuplent les alentours des Portes. Mais ça, les Entrelacs vous l'ont appris.
Ce qu'ils ne vous ont en revanche pas appris, et nous avons tout fait pour, c'est qu'une deuxième étape est sur le point de commencer. Une étape plus périlleuse mais dont le succès pourrait considérablement faire évoluer notre situation dans le jeu de dupe auquel nous sommes confrontés.
Le ton était sec, implacable.
Tout n'était que logique, un enchaînement de choix stratégiques mûrement réfléchis. Des alliés sélectionnés sur le volet pour augmenter les chances de succès de l'opération.
Il y aura une première rencontre, sous peu.
Ne pensez même pas à nous faire suivre quelque soit la méthode, physique ou psychique, cela ne ferait que vous attirer des ennuis.
Non.
Au lieu de ça, si vous êtes véritablement intéressée par tout ceci, préparez-vous, informez-vous. Imaginez un voyage duquel vous ne reviendriez peut-être pas. Si les conditions sont réunies, alors oui, peut-être que nous ferons appel à vous.
Après un silence intense, je levais l'index.
Une dernière chose : nous ne sommes maître de rien du tout. Ni vous ni nous. Tout au plus l'un des multiples activateurs de ficelles, toutes aussi nombreuses qu'entremêlés.
La balle était désormais dans son camp.
Tout à prouver rien à trouver.
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Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara
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Le Julung 22 Dasawar 816 à 22h32 |
C’aurait pu être vrai. Elle aurait pu avoir l’impression d’avoir pris un risque en pointant du doigt la folie d’Elyas si elle avait eut le sentiment qu’il s’en vexerait. Mais voila, l’Arlequin se drapait de cette imprévisibilité, s’en faisait un manteau et l’agitait devant tous. Il en avait fait une image de marque, qu’elle soit vrai ou non, et s’en offusquer… manquait de la rythmique qu’il donnait à ses actions.
Oh, seulement s’il risquait de s’en vexer. Et si c’est le cas, folie, génie, ce n’est qu’une question de point de vue, je suis sure de pouvoir pirouetter comme ça ou d'une autre manière pour retomber sur mes pattes.
Elle agita une main vague.
Il la prenait au sérieux. C’est après tout ce qu’elle était venue chercher et Yloyse ne perdit pas un mot.
Effectivement, je l’ignorait…
Enfin, elle n’en connaissait pas les détails. Mais son imagination avait déjà eut quelques pistes. Et elle avait eut les confirmations qu'elle désirait.
Très bien, j’entends et je reflechirais.
Par contre, simplement pour vous... Si vous voulez être certains de ne pas être suivis de façon psychique, et je n’entends pas par moi, veillez à ce que vos collègues actuels sachent se dissimuler. Au moins un peu. Cal est une vrai passoire, et un excellent sujet sur lequel travailler à ce type d’exercice. Une chaîne est aussi forte que son maillon le plus faible.
Un simple constat. Un conseil plus qu'autre chose. Elle se leva. Si jamais il découvrait son invité actuel et que ses hypothèses étaient vraies, elle allait se faire étriper. Plusieurs fois.
Bon, la bague a été livrée, et à moins que vous n’ayez d’autres question, je vais prendre congé. Merçi pour la petite discussion et la… démonstration.
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Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore |
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Elyas
Passeurs de temps, Arlequin
Kil'sin
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Le Vayang 23 Dasawar 816 à 00h13 |
Alors que la Bleue quittait sa chaise, s'apprêtant à prendre la tangente, je levais l'index.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le ton était autoritaire.
Assis.
Je relevais doucement la tête, fixant d'un regard perçant - presque dément - la petite créature Bleue.
Jade avait raison : elle faisait une cible de tir d'exception.
Encore une fois, vous ne semblez pas comprendre l'entièreté du tableau. Qu'importe. Les leçons passées ne vous ont probablement pas suffi. Par chance, ou malchance qui sait, votre professeure particulière se fait plus discrète.
Sacrée Verte.
Cal avait des talents...mais aussi des lacunes.
Cependant, parfaitement conscient de celles-ci, j'étais à même d'en user à mon avantage. D'où le fait que le petit Caïd doive étendre son empire au sein du Sin et non à l'Extérieur. Ne comprenait-elle donc pas?
Nous terminerons sur une chose, un avertissement qui plus que jamais peut vous être utile : tâchez de rester à votre place.
Les sous-entendus étaient multiples.
Une pensée envahi la pièce entière. Un mélange d'odeur de poudre, d'explosions, de paris, de paysages lointains, de caves et de réseaux souterrains, le tout saupoudré d'une sacré grain de folie.
Vous pensez que ces Thirdoks sont horribles, que la Matière Noire causera votre perte ou encore que la Première et la Seconde vague représentent un danger... Mais ce n'est rien comparé à ce que foutre votre nez dans des affaires qui ne vous regardent pas pourrait vous apporter.
Il y a des choses que nous ne souhaiterions même pas à notre pire ennemi. Oh oui-oui-oui.
Mourir n'est qu'une délivrance après tout...
J'agitai alors la main en l'air.
Vous pouvez à présent disposer.
Au revoir, Yloyse.
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