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Une autre préparation d'expédition
Blanche-Armoire et les Sept Mutants
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Luang 4 Manhur 815 à 23h40
 
Le Compteur avait laissé la porte du Bureau ouverte peu de temps auparavant. Il se doutait que la Rose ou le Doc n'apprécieraient pas de poireauter aux yeux de tous à l'extérieur.

Il entra, guilleret, et salua ceux qui étaient déjà présents -presque tous étaient là. Ripaille et tonnelet de mousse avaient été disposés par ses soins sur la grande table en bois, ainsi que six chaises. Une extrémité irait au Brancal. Il choisit l'autre, car c'était le siège de prédilection pour tirer la bière. Il s'en servit une chopine, puis entama une conversation badine : il ne fallait rien entamer de crucial pour éviter d'être surpris, et éviter la langue commune.


On s'les gèle encore bien, 'trouvez pas ?

 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Matal 5 Manhur 815 à 01h44
 
Vin chaud et pipe au bec, je levais un sourcil à l'arrivée de Salimân. J'avais retrouvé mes couleurs habituelles et mon chapeau à clochettes, inutile de perturber les habitudes.
Il faisait froid c'était vrai mais sous peu les mois d'été viendraient réchauffer toute cette marmaille, une bonne chose également pour l'expédition si on considérait qu'elle s'effectuerait dans les prochaines semaines.


Vous faut trouver de la bonne compagnie cher Compteur, ça vous réchauffera bien mieux qu'un tonnelet de bière. D'ailleurs, vous comptez nous traîner votre boisson à l'Extérieur ou parviendrez-vous à vous en séparer?

Le patois, très peu pour moi.
Autant s'habituer dés maintenant à parler en krolanne. Je jetais un coup d’œil à ma montre, six heure moins cinq. Hum.


Au fait, vous avez eut des nouvelles des autres?


- Thème d'Elyas -
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Matal 5 Manhur 815 à 21h02
 
***
Et le premier des mutants attendus de frapper à la porte du Bureau et d'y pénétrer.
Le Doc est vêtu de façon très similaire à la veille, avec sa veste longue et son pantalon aux multiples poches, mais il est revenu à ses habitudes en portant une chemise de bonne facture, impeccablement repassée.
Autant profiter du confort citadin avant leur expédition...
***

- Compteur. Cher Bariolé. salue-t-il en posant sur la table un dossier cartonné qu'il portait sous le bras.

***
Le médecin jette un rapide coup d'oeil à la ronde.
***

- Votre contact n'est pas encore là?




(Agur 816)
 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Merakih 6 Manhur 815 à 08h21
 
Il n'était pas encore là, mais il ne tarda pas. On entendit une petite chanson étouffée par la distance qui s'arrêta d'un coup.
Cognant à la porte de façon énergique, il actionna la poignée en même temps, apparemment sûr de son fait.


Salut la compagnie ! Je viens voir si c'est là... Ah ouais, c'est là. Salut. Je suis le Brancal.

Pas besoin de se pencher pour passer la porte -même si la marge n'était pas énorme- et pas besoin non plus de se mettre de profil. Même si dans le second cas, la marge était encore plus restreinte, la longue pointe d'une des épaulières dépareillées de sa lourde armure heurtant le linteau au passage. Ce qui ne l'empêcha pas d'entrer, sans complexe, avec un grand sourire.

Bien ! Alors déjà, trois trucs, rapido.
Tout le monde est là, on peut commencer ?
Pas d'étranger ayant du mal à comprendre ?
Qu'est-ce qu'il y a à boire ?


Suivit d'un éclat de rire sonore.

 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Merakih 6 Manhur 815 à 09h45
 
Comme la fois précédente, Rhôz avait décidé d'arriver un peu en avance et de se poster à son observatoire, premièrement pour vérifier que personne d'autre n'occupait la place pour les espionner, deuxièmement pour voir comment les choses se présenteraient. Le temps est moins brumeux que la dernière fois, mais son poste d'observation offre du couvert pour se dissimuler. Elle note que l'Arlequin est venu de bonne heure, puisqu'il est déjà sur place à son arrivée sur son coin de toiture. L'Homme-au-Chapeau est arrivé peu après elle, puis bientôt le Docteur.

Elle a la surprise de constater que le quatrième arrivant est un colosse en armure, un inconnu qui doit être leur invité spécial, manifestement du genre à ne pas se faire attendre une heure à ses rendez-vous. Un premier élément pour lui supposer un caractère fiable. Il franchit d'ailleurs la porte avec une certaine franchise. Assez percutante, même. Son imposante carrure et son armature de fer, qui ne l'est pas moins, paraissent étonnantes pour un guide – l'étudiante imaginait un personnage plutôt souple et furtif.

Il devient beaucoup plus intéressant, maintenant, d'être dans le bureau que sur le toit. Rhôz se dépêche donc de descendre, avec juste ce qu'il faut de prudence et de discrétion pour ne pas se blesser, ni trahir sa cachette pour une autre fois. C'est relativement peu après le colosse en armure qu'elle entre à son tour. Elle ne dit pas un mot, saluant tout le monde de la tête, pour ne pas couper la conversation en cours.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Merakih 6 Manhur 815 à 19h38
 
*** Installé dans son coin, Danthos était perdu dans ses pensées. Seul le claquement métallique que provoquai l'armure du mercenaire le fit émerger de sa stupeur. Aussi remarqua-t-il l'arrivée des derniers venus, qu'il accompagna d'un hochement de tête accueillant.

Et si les questions du Brancal le firent rire lui-même, Danthos eut un moment de doute sur quelle réaction adoptée.
Bien que dans cette histoire il leur servirait d'outil, dévoiler la présence d'étrangers au géant pourrait soulever bon nombres d'interrogations quant à leur venue. Mais le fait est que masquer leur origine tout au long du périple qui les attendait risquerait d'être plus ardu que d'atteindre les portes.

Aussi prit-il l'initiative de répondre ***


Bonjour à vous, et merci de votre venue!
Pour étancher votre soif, voyez avez notre Compteur, mais je pense qu'il peut vous proposer une bonne pinte. Toujours agréable vu la chaleur!


*** Balayant les présents du regard, il reprit, moins sur de lui ***


Pour ce qui est des autres questions, il me semble que l'on peut commencer, à moins que je n'oublie quelqu'un?

 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Merakih 6 Manhur 815 à 23h54
 
Salimân se leva et tendit une grande chope remplie à ras bord au Brancal. Il lui désigna la chaise en bout de table, puis retourna s'asseoir à l'opposé. Les huit sièges étaient remplis de popotins.

Il envoya une pensée au groupe.

*Puisqu'il nous le demande, autant jouer franc-jeu directement avec lui.*


On peut commencer. Y a l'Docteur ici présent, qui cause pas not' patois. Soit vous parlez en commun, soit on lui explique à la fin, comme vous voulez. D'ailleurs, quand c'est qu'on se dit 'tu', si on doit passer du temps ensemble ? Moi j'préfère, mais les avis autour de la table y divergent un peu.

 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Julung 7 Manhur 815 à 09h37
 
Claquement appréciateur de la langue tandis qu'on lui tend une chope, puis le Brancal s'assied précautionneusement sur la chaise désignée. Ce qui ne l'empêche pas de grincer de mécontentement. Il faut dire que, armure comprise, elle doit supporter environ 150 kg et n'est pas habituée à un tel traitement.

Merci. Le gosier sec, c'est jamais bon pour discuter. Et ouais ouais, j'préfère aussi passer au 'tu' directement. De toutes façons, même si on essaye de le planquer, il ressortira tout seul, me connaissant.

Si le kil'sinite employé est tout à fait courant, le krolanne prend des accents plus souvent associés aux bas-fonds au sein du kil'sin, mâtinés d'une diction sonnant parfois comme étrangère.

Alors pour commencer, je vais expliquer la règle du 5000. Comme le jeu. Parce que là aussi, y'a l'essentiel qui tient en cinq dés. Elle est pas de moi, celle-là, mais je l'aime bien.

Petit gloussement, qui se termine par une gorgée de bière. Tendant une main ouverte -un exemplaire de ce qu'on qualifie habituellement de "grosse paluche"- il désigne tour à tour chacun de ses doigts.

Décider. Diriger. Désaltérer. Défendre. Découper.
On pourrait rajouter un dé de Détails, qui prennent une sacré place, mais régler les détails, dans le cas présent, c'est mon boulot. Disons que pour que tout se passe bien, faut surtout que tout le monde ici pige bien les cinq dés.
Je vous explique le premier, ensuite à vous de voir si y'a des questions ou si je traite le reste d'une giclée.

Décider : il faut un chef.


Nouvelle petite gorgée. Ceux ayant rencontré Scipio pourraient s'attendre à un effet de manche servant à introduire un "et ce chef, ce sera moi !" mais ce n'est visiblement ici que le plaisir de déguster une bonne bière, ou du moins une bière qui a au moins deux des trois qualités qui en font une bonne bière : gratuite, et en grande quantité. Face à cela, le goût reste accessoire.

Alors ouais, je sais, c'est pas la façon de faire habituelle. Généralement, on discute, les gens aiment bien discuter -moi j'aime bien en tout cas. Mais ça c'est bon quand on a le temps, et à l'extérieur, on a pas toujours le temps. Tite histoire : y'a quelques années de ça, j'avais pas encore mis cette règle en place. On encadrait une expédition de botanistes, de deux Comités : un pour les archives, un pour les jardins. Donc pas mal de papiers, et de terreau.
Puis on a eu une sacrée grosse tempête -et forcement l'éclaireur s'était pété la jambe, donc on avançait moins vite, et en aveugle, du coup, on s'est fait prendre en terrain plat.
Tous trempés, regroupés sous une poignée de tentes... Et v'la pas qu'un groupe de chasse de Frobekh déboule d'un coup au milieu du campement ! Avec la flotte, ça puait tellement qu'on a rien senti venir -littéralement.
Et que ça chie partout dans les tentes, ça se renverse, ça s'éparpille... Et mes deux clients responsables qui gueulent
"les papiers ! Les papiers s’envolent !" et l'autre "les échantillons ! Ils saccagent les échantillons !"
Bon, la priorité, pour moi, c'était surtout de sauver la peau de tout le monde. Les regrouper. On aurait sans doute pu le faire autour d'une tente, et préserver une bonne partie de ce qu'il y restait. Sauf que là, j'ai du essayer de faire deux trucs en même temps, en lus de la base. Parce qu'il était impossible de se décider dans la cohue de ce qui était le plus important.
Résultat ? On a sauvé ni les papiers, ni les échantillons. Trois semaines d'expédition foutue en l'air. Depuis ce temps, je veux un seul chef.


Nouvelle gorgée.

Un chef pour moi, hein, pas pour tout le monde ! Je veux dire, le coup du "chef" qui au final consulte tout le monde avant de prendre une décision, ça passe bien. Au quotidien, rien ne change, on discute, on débat... Mais si les choses s'enveniment et qu'on a pas le temps de discuter, alors il faut une seule voix pour donner les priorités. D'ailleurs, j'aurais tendance à dire de faire gaffe : un chef au Kil n'est pas forcément un bon chef à l'extérieur. Vaut mieux quelqu'un qui sache garder la tête froide, même s'il est un peu timide.

Pas la peine non plus de l'avoir là maintenant, hein, mais disons qu'avant le départ... Faudra un chef.


Petite pause. Sans gorgée.

Des questions ? Ou je continue et on fait toutes les discussions après ?

 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Julung 7 Manhur 815 à 11h42
 
Doc'. dis-je en retournant le salut au kil'darien. Le contact ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez. Remarquez que cette fois-ci, le Compteur est à l'heure.

Les autres convives arrivèrent au compte goutte au Bureau.
Les choppes furent rapidement remplies et la nourriture disposée autour de la table. Comme à son habitude, Salimân savait recevoir. SI sa carrière de lanyshta baroudeur ou de compteur tombait à l'eau, il pouvait aisément se reconvertir comme tavernier, ça ne faisait aucun doute.

Un peu avant six heures pétantes, la porte s'actionna vivement. Quelque chose d'étrange se produisit alors : un genre de colosse en armure se faufila d'un air gauche à travers l'âtre. C'était lui, le Brancal, notre invité spécial, notre guide d'élite. Il avait tout du bon vivant. Ce rire puissant, ce physique imposant et ce fâcheux pendant pour la bibine. Ma foi, s'il n'y avait que ça pour le convaincre de nous accompagner, y'avait eut pire.
Une fois son épais postérieur posé sur une chaise au bord de la rupture, le colosse démarra son exposé. Pour sûr qu'il était bavard, un vrai Kil'sinite. C'est donc sans aucun préliminaires superflus qu'il nous exposa plusieurs principes d'une logique limpide.

Silencieux, me contentant de petites gorgées de bières, je l'écoutais narrer son amusante histoire.
Evidemment qu'il faudrait un chef. Une véritable expédition en Extérieur ne pouvait se dérouler correctement en conservant les même principes Kil'sinites établis au préalable. Après notre précédente excursion en Terres sauvages, la plupart des présents en étaient conscients. Exactement comme je l'avais envisagé.
Lorsqu'il en eut fini avec son premier point, je levais négligemment la main pour m'octroyer la parole.


Sacrée histoire, on va pas s'emmerder avec toi au moins. Il a bien fait le Scipio. Toujours dans le mille le vieux bougre. Enfin bon, un chef...Oui, bien sûr qu'il en faudra un. T'inquiète pas pour ça. On votera, ou on ploumera, en fonction de l'humeur nous supposons. Mais comme tu le dis, ça te regarde pas vraiment du moment que t'as un référent le moment venu. Pas vrai?

Sourire malicieux vers le gros costaud.

On peut poursuivre non? D'ailleurs, p't'être qu'il faudra ramener un poil plus de bière pour le monsieur, car si c'est une pinte par points, on risque de vite tomber à sec ah ah !

Je fis un léger clin d’œil à Salimân avant de lever légèrement ma choppe et de déglutir une gorgée, une vraie.


- Thème d'Elyas -
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Julung 7 Manhur 815 à 13h04
 
***
Le Doc semble un peu perdu, jusqu'à ce que la discussion revienne au krolanne commun.
Au moins ça c'est réglé!
***

- Docteur Helhar'sen, du Kil'dara. Appelez moi Doc', se présente-t-il avec un sourire de gratitude autant que d'excuse quand il comprend que la question du Compteur sur le "franc-jeu" concernait la langue à choisir.

***
Le tutoiement va être dur à adopter pour le médecin qui se cache derrière le "vous" depuis trop longtemps, mais il préfère prendre sur lui et ne pas interrompre l'imposant Brancal pour cette futilité.
Le bonhomme semble bien savoir ce qu'il fait, et de ne pas avoir peur de le faire. La première impression est bonne et le Doc réfléchit à ce qu'il vient d'entendre.

Décider. Un chef donc, mais le Bariolé ne semble toujours pas vouloir se coller à la tâche ouvertement.
Diriger. Partir sans éclaireur ou guide désigner serait clairement un mauvais choix.
Désaltérer. Il allait falloir se trimballer une bonne quantité d'eau, c'est sûr...
Défendre. La probabilité qu'il y ait du travail de ce côté là est plus qu'élevée...
Découper. Un rôle certainement approprié au gaillard en armure, si on considère son accoutrement et la circonférence de ses bras...

Hochant la tête en signe d'acquiescement à la proposition du Bariolé - pour poursuivre avant de désigner un décideur et peut-être pour la pinte aussi - Helhar'sen se tient coi en attendant d'entendre la suite de ce que le géant a à leur dire.
***





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Julung 7 Manhur 815 à 14h19
 
Ah, le coup du chef dirigeant unique... En dehors de son éducation purement kilsinite, qui la dote d'une méfiance instinctive pour tout ce qui cherche à couper court aux palabres, elle garde le mauvais souvenir d'une précédente sortie où la personne qui prétendait plus ou moins les diriger les avait d'emblée laissés à eux-mêmes dans un environnement inconnu, posant ainsi la première pierre d'une splendide débandade. Il s'en était suivi des mésaventures pour ceux qui n'avaient pas rebroussé chemin comme elle l'avait fait. De ce qu'elle avait ouï dire, l'excursion suivante, celle de l'Arlequin, ne s'était guère mieux déroulée.

Mais elle comprend aussi que leur futur guide ait besoin d'un interlocuteur fixe en cas de situation d'urgence – une eventualité pas du tout improbable au Dehors. Au demeurant, il leur laisse tout loisir de palabrer sur qui sera ce « chef », qui pourrait même n'être qu'un porte-parole désigné pour donner un avis général longuement élaboré auparavant. Alors, certes, il faudra lui trouver un interlocuteur officiel.

De toute façon, dans leur futur accompagnateur elle entrevoit déjà, en plus d'un guide, une sorte de professeur de survie en extérieur. Un oiseau trop rare pour prendre le risque de le froisser dès le début.

Toujours sans dire un mot, elle se contente d'opiner du chef.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Julung 7 Manhur 815 à 15h20
 
Le Brancal prit le temps de vérifier qu'il n'y avait pas de contestation ou d'hésitation, calmement, sans tenter de forcer le rythme. A la remarque d'Elyas, il eut un sourire, et but une gorgée plus longue que les autres.

Je préfère profiter tant qu'on est au Kil, parce qu'après, ce n'est pas la même chanson...

Bon, donc si y'a rien pour l'instant sur la décision, on passe au suivant, diriger.

La direction, c'est vous qui la donnait. Enfin officiellement, le chef, hein, mais comme je viens de dire, ce n'est pas moi qui vais râler si ça discute, tant qu'on est pas pressé par les événements.
On en a pas encore parlé -d'ailleurs je propose de finir mes conditions avant de rentrer dans le vif, au cas où ça bloquerait- mais c'est normal : c'est vous qui payez pour que je vous amène à un endroit et qu'on en revienne. Si je disais "ouais, mais nan, en fait on va plutôt aller ailleurs", ce serait à moi de payer pour avoir des accompagnants.
Donc c'est vous qui dites où on va, au pire je donne mon avis. Mais une fois la direction choisie, je préfère qu'une chose soit claire.


La chope est reposée assez sèchement, tandis que le ton se fait, le temps d'une phrase, plus dur.

On y va quand je le dis et comme je le dis.

Puis, reprenant sur un ton un peu bougon mais nettement moins dur.

J'aurais même tendance à dire si je le dis, parce qu'il y a des têtes de mules qui n'ont jamais foutu le nez dehors et veulent une expédition type tour du continent. C'est juste pas crédible. Mais ils insistent, alors moi je dis "ok mon gars, si tu veux, mais c'est sans moi". Généralement, ils râlent et revoient leurs idées à la baisse, mais j'en ai déjà eu qui sont partis avec d'autres. Y'en a même une partie qui sont revenus entiers.

Mais bon, tout ça pour dire que l'extérieur, ce n'est pas la foire. Avec une bonne préparation y'a pas mal de choses possibles, mais à condition de s'y tenir. Si quelqu'un salope le travail, ça vire vite à la fête du boudin.
Donc on y va au rythme qu'il faut, et par le chemin qu'il faut. Pas par les crêtes "parce que les vues sont plus belles" ni en cavalant "parce qu'il faut que ce soit livré en main propre dans la semaine".


Un long soupir. Une longue gorgée. Cette fois, la choppe est presque vide.

Le reste, c'est assez logique, et y'a pas de raison que ça rue trop dans les brancards. Mais je commence toujours par Décider et Diriger, parce que si ça doit coincer, c'est là que ça se passe.

Donc à voir selon la destination, mais ma question, c'est plus sur le principe même du "vous donnez la direction, je donne le rythme". Est-ce que ça coince ?


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Vayang 8 Manhur 815 à 03h50
 
Bien.

L'unique mot fut marqué par un silence. Je me mis à tourner les pouces, mains jointes. De toute évidence, le bonhomme savait ce qu'il faisait. Il avait l'expérience et probablement un esprit taillé pour ce genre d'expéditions. Au moins, on ne s'était pas trompé à son sujet, enfin, à priori.
Restait néanmoins un point d'importance, non mentionné dans les cinq dés et que Danthos n'avait vraisemblablement pas abordé avec le Brancal : les contacts. Car si survivre en Extérieur et atteindre une Porte faisaient partis des objectifs principaux, l'idée était également de rencontrer des Rebelles, de préférences non agressifs, ou des Veilleurs Noirs en vue de leur poser diverses questions. L'étude seule ne suffirait pas.


A notre tour de poser quelques questions.
Autant te mettre tout de suite dans la confidence : si nous souhaitons aller vers les Portes, c'est aussi dans l'idée d'y établir des contacts avec les communautés vivant en Extérieur. Rebelles ou Veilleurs Noirs.
Que peux-tu nous dire à ce sujet? En connais-tu certains? Seront-ils réceptifs ou bien faudra t'il s'attendre à être reçu par une pluie de plomb?


Rire saccadé.

Non pas que l'idée de finir en tête de lit nous déplaise, mais quand même, ce serait un peu con comme mort.

Je jetais un bref coup d’œil vers mes comparses.
Ne pas en dire trop, ni pas assez. Juste ce qu'il faut pour que l'on puisse lever le voile sur diverses interrogations.



- Thème d'Elyas -
 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Vayang 8 Manhur 815 à 15h23
 
Hum...

Une pause réflexion, le Brancal prend le temps de bien regarder chacune des personnes autour de la table.

Rebelles ou Veilleurs, c'est pas exactement la même paire de manche. Et c'est pour aller voir les Portes ? C'est encore un peu différent. Dans tout les cas, la pluie de plomb n'est pas au programme, même si ce n'est pas forcément le pire qui puisse arriver.

Une grimace.

Bon, déjà, on va commencer par les Veilleurs Noirs : c'est non.
Si, j'en connais - même leur chef, en fait, mais de loin. Et ouais, je sais comment y aller. Mais soit vous cachez super bien votre jeu, soit on y arrivera pas.

Pas qu'ils le prendraient mal, hein : c'est des gars supers, vraiment. Un peu rudes, forcément, mais qui n'hésiteraient pas à risquer leur peau pour un inconnu. Le problème, c'est qu'ils sont genre... Loin. Un loin variable, en plus. Au mieux, ils sont très loin, mais à cette époque-ci, ils doivent être vraiment loin. Parce qu'ils tournent. Ils sont pas assez nombreux pour avoir des garnisons partout, et pas assez fadas pour avoir un couillon tout seul tout les cent bornes. Alors ils se déplacent en permanence, avec une nuée de patrouilles autour. Puis régulièrement, y'en a une qui revient à la Cité. On ne sait jamais bien quand, forcément, avec les aléas du voyage. Et ils font le tour des trois Sharss pour leur approvisionnement.

A moins de les chopper à ce moment là, vous n'avez quasi aucune chance d'en voir un. Moi-même, hors tournées de ravitaillement, je ne les ai vu qu'une fois, y'a un bon quinze ans. Mission d'escorte spéciale, il leur fallait une pointure, et en urgence.
Alors j'ai jamais perdu de civil, mais des mercenaires, si. Cette fois là, c'était que des gars que j'avais choisi moi-même. On a mis un mois et demi en poussant bien, j'ai perdu trois gars, j'ai failli y laisser une jambe, et malgré ça, ils étaient -si je ne me goure pas- plus près qu'ils ne doivent l'être maintenant.

Donc aller faire coucou aux Veilleurs, non : trop loin, trop dangereux. Pour que ça ne se passe pas trop mal, faut que des gars qui soient habitués à l'extérieur. Y escorter des civils, c'est soit une urgence mortelle, soit du suicide inutile.


Pour les Rebelles... Pouah !

Suivi, histoire de bien argumenter, d'un raclement de gorge et d'un gros crachat à terre.
Puis de la contemplation un peu honteuse de son crachat, réalisant visiblement que les habitudes du grand air ont la vie dure.


Hum, heu... Désolé.

Air un peu contrit, mais il reprend.

Déjà, ça dépend ce qui vous intéresse. Les Portes, ou les Rebelles ? Car c'est presque pareil, mais pas exactement. Si votre truc c'est l'architecture, une bonne petite Porte abandonnée, c'est tranquille. Si c'est plutôt "discuter avec des gars qui vivent à l'extérieur", ouais, j'ai, et ce sera moins dangereux que ces fêlés de Portards.
Si vous voulez avoir affaire avec les Portards...


Nouvelle grimace, en combinaison avec un secouage vigoureux de la tête.

De base, c'est une mauvaise idée. Soyons francs : vous êtes pas les premiers -et sans doute pas les derniers- à vous dire "oh, tiens, y'a moyen de faire du fric avec ces zouaves". Que ce soit pour les transports, la mughanne ou quoi que ce soit, y'a toujours des zigotos qui voient dans les Portards des sortes de sauvages qu'on peut peut-être exploiter. Des partenaires un peu indisciplinés.
De leur point de vue, par contre, on est en guerre, même s'il y a des fois où c'est plus rentable de traiter avec l'ennemi que de le charcuter.
Ils sont plus vicieux, plus fourbes, plus violents que nous. Généralement, ils n'ont rien à perdre, alors faut s'arranger pour qu'ils n'aient rien à gagner non plus, histoire de faire jouer la flemme en sa faveur.
Même si ça n'assure rien. Ils sont plus instables qu'un unijambiste marchant sur des billes, et qu'ils aient le "message" de nous découper... Et ils vous découpent. Point.


Profond soupir.

Alors si c'est vraiment ça que vous voulez, je ne vous dirais pas "c'est sans moi". Parce que c'est exactement ce que je racontais y'a pas cinq minutes : des gars, qui voulaient aller voir les Portards, avec moi. Je leur ai dit non, j'ai expliqué, et finalement, j'ai dis "c'est sans moi". Ils sont partis. Sans moi. Et sont pas revenus.
Donc je préfère limiter les risques, puis en profiter pour continuer à expliquer que c'est une mauvaise idée.
Dans un cas comme ça, j'assure la protection à l'aller. Et celle sur le trajet de retour.
Mais sur place ? Non. Ce serait comme vous dire que je vais vous protéger la main, alors que vous chatouillez les amygdales d'un loup. Le climat, les bestioles, les petits groupes qui se baladent, ok. Quelques centaines de fanatiques, je les gère pas.
Donc dès qu'on est trop proche d'une Porte habitée, j'estime que ma mission est en pause. C'est rude mais je vous assure que c'est le mieux.

C'est assez clair comme ça ?
Ou vous avez une idée précise derrière la tête ?


 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Vayang 8 Manhur 815 à 16h45
 
***
Le Doc grimace en écoutant le Brancal émettre son opposition à une approche directe d'une Porte habitée. A moins que ce soit à cause du crachat.
***

- Cette entreprise n'a pas un objectif unique. Ca ne serait pas très rentable si celui-ci s'avère irréalisable, n'est-ce pas?
Si s'approcher d'une Porte habitée n'est pas envisageable, comment considéreriez vous un compromis joignant découverte d'une Porte inhabitée, et établissement d'un contact pacifique avec un groupe de Rebelles isolé?


***
Il consulte du regard les autres lanyshtas comme pour leur demander leur avis.
***

Pensée :
"Il va falloir trouver quelque chose de solide à lui fournir.
Nous devons obtenir des informations sur ce fameux Appel des Ists, mais ça n'a rien de rentable comme activité.
S'il faut trouver une raison qui fasse que les Rebelles n'aient rien à gagner à nous étriper, ça pourrait marcher en revanche.
Mais ça ne fournit toujours pas un alibi rentable à ce monsieur..."





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Vayang 8 Manhur 815 à 19h43
 
Le Brancal veut être celui qui décidera du rythme de progression de leur future expédition. Compte tenu du fait que le petit groupe d'Éveillés a précisément voulu le recruter pour profiter de son expérience et de sa connaissance du terrain, qu'eux non pas, Rhôz juge cette exigence légitime et sensée. Il est le plus à même de savoir quand il faut se déplacer, quand se cacher. Le simple fait de voyager avec lui en extérieur sera sûrement fort instructif. Son petit laïus sur les Rebelles, les Portes et les « Portards » indique qu'on peut même déjà apprendre des choses intéressantes à seulement discuter avec lui.

En revanche, il va falloir bientôt lui donner une indication plus précise de ce qu'ils cherchent. Et des raisons plausibles. La télépathie permet heureusement de tenir deux conversations en parallèle – tractations avec leur futur guide et aparté stratégique entre Lanyshtas. Pour l'instant elle préfère se tenir en retrait de la discussion orale.

Pensée :
Peu importe que nos motivations puissent lui paraître farfelues, je pense, du moment qu'on paie sa solde et qu'on ne lui demande aucune de ces choses qu'il considère comme suicidaires.

Pour le moment nous pouvons bien nous présenter comme une association de prospecteurs et d'érudits voulant voir par eux-mêmes les Rebelles et les Portes, dans l'espoir d'y trouver des sources de profit pas forcément déjà définies – sans idée trop précise de ce qu'ils veulent, donc. Mieux vaut passer pour des doux dingues que pour une diabolique organisation secrète, d'ailleurs.

Et profitons d'abord des connaissances du bonhomme pour clarifier encore deux ou trois choses concernant les destinations possibles. Ce sera crédible pour notre façade, tout en étant utile pour notre choix. On pourrait par exemple lui demander s'il connaît des groupements de « Portards » moins nombreux ou moins sanguinaires que la moyenne. Ou des Rebelles de la cambrousse avec qui on pourrait d'abord s'entendre pour avoir un point de chute pour de futures expéditions extérieures, cette fois vraiment en direction de Portes habitées.

Ce serait sans doute plus prudent, d'ailleurs, de ne pas foncer au plus dangereux dès notre première excursion. Et de commencer à esquisser, pour nous, une organisation par étapes, avec plusieurs expéditions et plusieurs objectifs successifs.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Vayang 8 Manhur 815 à 20h24
 
Ben...

Grattement pensif de la barbe de trois jours -ou plutôt une bonne semaine- qui lui orne le menton. Le Brancal répond directement au Doc, visiblement à cent lieues de se douter de la conversation parallèle.

Disons que ça dépend plus de tes objectifs. Mais du point de vue du guide, ouais, je suis pour les compromis.

Si tu veux extraire des pierres des Portes ou autre, vaut mieux une Porte inhabitée -d'ailleurs, se méfier, on a tendance à dire inhabitée, mais y'a régulièrement des bestioles qui y font leur nid. Mais c'est faisable.
Tu aura largement de quoi voir, sans être enquiquiné.
Pour ce qui est d'établir un contact pacifique, avec des Portards, c'est quasi grillé d'avance... Même si effectivement, plus ils sont isolés, plus ils sont "pacifiables", si tu vois ce que je veux dire !


Et de partir d'un bref éclat de rire, la bonne humeur revenant rapidement.

Avec des Rebelles sans lien, c'est déjà plus faisable. Disons qu'il faut prévoir le coup avant, s'arranger pour qu'ils aient plus d'avantages à nous écouter qu'à nous cogner. Ils sont pas bêtes, donc c'est faisable.

Maintenant, si vous voulez des Portards -j'ai déjà eu un gars qui voulait retrouver son fils, ce couillon avait juste laissé un mot "j'ai entendu l'Appel" avant de se barrer avec une charrette à bras, donc lui, ouais, il voulait pas en démordre- ce sera nettement plus compliqué. Mais là aussi, entre prendre un de leurs transports et aller leur faire des papouilles, y'a un monde.

Il stoppe. Regard suspicieux.

C'est pas parce que l'un d'entre vous n'est plus tout seul dans sa tête que vous voulez voir une Porte, hein ?

 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Sukra 9 Manhur 815 à 14h59
 
Salimân se leva, alla prendre la chope des mains du Brancal pour la remplir au tonneau. Ce faisant, il désigna l'Arlequin du doigt.

Il n'y a que le Bariolé à ne pas être tout seul dans sa tête. Mais ça n'a rien à voir avec ce dont tu parles. Non, il n'y a pas de ça parmi nous ; nous n'irions pas risquer nos miches pour un mutant.

Nos motivations pour visiter les portes, elles sont purement commerciales, et nous allons y venir. Je pense que si tu peux en bonus nous aiguiller vers un groupe de Rebelles enclins à ne pas nous zigouiller à vue, déjà, ça sera déjà une bonne mission -on va discuter entre nous mais la solution de la Porte inhabitée n'a pas l'air mal du tout. On est plutôt d’accord avec les deux premiers Dés, et l'idée que tu ne sois pas responsables de nous sur place.

Parle-nous donc de ce Désaltérer !


Ajouta-t-il avec un sourire, tandis qu'une pensée alla rejoindre la conversation mentale.

*Je tente de gagner du temps mais ce n'est pas évident. Est-ce que quelqu'un s'oppose à l'idée de destination telle qu'elle se profile ? Je rejoins la Rose pour le reste. Il vient de répondre à la dernière partie, mais il va falloir vraiment réfléchir maintenant. Et se roder. J'ai bien peur qu'il découvre assez vite nos petits talents.*


 
Olaf dit le Brancal
Comitaire actif,
Mercenaire

Kil'sin  
Le Sukra 9 Manhur 815 à 15h46
 
Ah, ben si tu me prends par les sentiments, je vais mettre en pratique aussi, hein !

Et en effet, sitôt la choppe remplie récupérée, il en bu une généreuse gorgée.

Va pour Désaltérer. De toutes façons, ouais, comme vous le dites, le but, c'est le commerce, et du coup votre objectif est le même que le mien : rester en vie. Du coup on devrait pouvoir trouver une destination qui convienne. On y reviendra plus tard. Point trois : Désaltéré.

Et -peut-être parce qu'il était malpoli de tendre son seul majeur à une assemblée partiellement composée de dames - il tendit une main aux trois derniers doigts dressés.

Que je vais même faire avec les deux autres, Défendre et Découper. Je les nomme mes trois inutiles, ceux-là. Parce qu'il y a déjà eu des personnes pour me dire "mais non, voyons, c'est inutile".
Et sûr que quand tout se passe bien, c'est inutile. Sauf qu'à l'extérieur, il n'y a JAMAIS tout qui se passe bien.

Donc Désaltérer. Il faut de l'eau, ça, n'importe quel couillon le sait. Y'en a même qui pensent à emmener un peu de mûghanne séchée. D'autres qui veulent une citerne portable... Y'a pas à tortiller : mieux vaut les trois !
Pour une raison simple. Une chute qui fait éclater une gourde, ça arrive. La mûghanne trafiquée -et ça me tue que des pourriture filent des plantes de mauvaises qualité, mais bon, pensez quand même à vérifier la votre- ça arrive aussi, et la fuite qui fait abandonner le chargement ou la flèche qui perce la citerne, ça arrive tout pareil.
Donc on triple la sécurité. Dans l'absolu, y'a rien qui empêche de perdre les trois sources, mais c'est quand même rare.

Pour la mûghanne, inutile d'essayer de couvrir toute l'expédition avec hein : ça vous coûterait un bras. Mais assez pour tenir avec des portions rationnées le temps de rentrer en catastrophe, c'est ce qu'il faut prévoir.


Puis, sur un ton guilleret et faussement naïf.

Y'a aussi la quatrième sécurité, tant qu'on est pas trop loin d'un Aqueduc, d'avoir un petit dérivateur transportable, mais bon, c'est foutrement illégal et vraiment pas bien, alors on va dire qu'on ne compte pas là dessus, pas vrai ?

Puis, reprenant.

Défendre et Découper, c'est encore plus simple. Je n'embarque des personnes que si tout le monde, tout le monde, a de quoi se protéger et faire mal. Et plus sérieux qu'un gros pull et une fourchette à gigot.

Levant immédiatement les mains en geste de défense anticipé.

Je sais, je sais, vous n'avez pas l'intention de vous battre, et je n'ai pas l'intention de vous transformer en combattants non plus !
Mais on se dit souvent que c'est pas un demi-centimètre de cuir qui va changer grand chose, jusqu'à ce qu'on entende "ouah, t'as du bol, la flèche a du s'arrêter à même pas un centimètre du coeur".
Pareil, avoir un bon couteau de chasse ne vous permettra pas de tuer quoi que ce soit si vous ne savez pas vous en servir. Vrai. Mais si vous vous ne savez pas vous en servir, celui en face, qu'il soit krolanne ou juste une bête, il sait ce qu'il risque quand on lui agite du métal sous le nez. Il voudra vous tuer sans prendre de risque, et votre arme, elle vous gagnera un peu de temps. Le temps qu'on -enfin généralement, je- vienne vous aider.

C'est super efficace pour limiter les risques des bestioles, et pour les trucs plus malins, ils voient de loin que ce n'est pas de la viande facile. En fait, être prêt à se battre, c'est pas tant utile pour se battre que pour ne pas avoir à le faire.


Grattement de menton.

D'ailleurs, précision, quand je dis "avoir de quoi faire mal"... Si parmi vous y'a des amoureux de la gâchette, méfiance. Les armes de tir, c'est bien tant qu'on a pas à se battre. Personne n'a envie de devoir cavaler marteau à la main face à un gars qui nous regarde arriver à travers une lunette de précision. Mais si ça commence à dégénérer... On arrive vite -trop vite généralement- à court de munitions. Et les fusils, c'est merdique en massue. Donc les tireurs, très bien, mais prévoyez quand même pour le cas "combat sans munitions".

Un haussement d'épaules qui produit un drôle de bruit, avec les plaques dépareillées de l'armure.

Faut pas que ça vous fasse peur, hein. Y'a plus d'une expédition sur deux qui se passe sans bobo. Je préfère juste envisager le pire.

Comme on dit, à l'extérieur, y'a deux types de rencontres : les Bestioles, et les Monstres. Et c'est pas parce que les deuxième sont plus dangereux qu'il faut négliger les premiers.


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Sukra 9 Manhur 815 à 16h49
 
La pensée fusa vers l'ensemble des lanyshta du Consensus.

*Des fois vous savez monsieur Doc', vaut mieux avoir l'air un poil trop farfelu que trop sérieux. Juste comme ça. Qu'il s'imagine trimbaler une bande de bras cassés, ça nous va bien. Le moment venu, on sait tous de quoi on sera capables. On est des Éveillés après tout et même si la phase d'entrainement risque d'être courte, le fait de pouvoir accéder à ces nouvelles capacités nous rend plus...aptes à survivre. Enfin je vous refait pas le couplet là dessus, vous connaissez notre avis.*

Car oui, c'était une certitude, il faudrait s’entraîner avant de partir, éprouver les talents des uns et des autres, caresser les limites pour éviter qu'en plein milieu de la sauvagerie de l'Extérieur histoire qu'on se retrouve pas comme des clampins à applaudir la tulipe enflammée que le voisin aura pondue.

*La Porte inhabitée comme commencement. C'est pas idiot. Libre à nous de rallonger l'expédition, forts des enseignements qu'on aura su tirer de la première partie. En partant du principe qu'on est des prospecteurs curieux au sujet des Portes -et forcément de ceux qui les rejoignent- on reste suffisamment flou pour ne pas trop lui mettre la puce à l'oreille. Du moins pas tant qu'on est pas sorti du Kil. Après, ce sera une autre histoire. Peut-être que ça vaudra le coup de lui en dire un peu plus...*

La conversation suivait son cours.
Je restais silencieux, en apparence, enchaînant gorgée de bières et autres mimiques rituelles.

*Mais dans l'immédiat, il nous faut définir avec lui un itinéraire possible. Une Porte inhabitée donc. Doc'? Enquêteur? Dame à Rose? Des suggestions? Soyez pas timides, il va pas vous bouffer, son truc à lui, c'est plus la bibine à en voir sa descente. Histoire d'envelopper le tout, peut-être que notre Courtoise adorée pourrait nous balancer quelques jolis histoires de cailloux, histoire de dire.*

A cet instant fut abordée la question des armes.
A la bonne heure. Mes recherches ne seraient pas inutiles. Ni les créations qui avaient suivies. Je me retins de poser mon Crach'Feu sur la table. Le rôle de l'idiot du village, ça m'allais bien pour le moment.


Pour le reste on sait pas bien, mais pour le combat, les armes, les armures, genre qui brille comme la votre, va peut-être falloir nous brieffer un peu plus. Enfin, je dis ça surtout pour nous hein, car à part trois galipettes pour échapper à un coup de tromblon, on y connait pas grand chose. C'est un début vous me direz ah ah !


- Thème d'Elyas -

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