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La loi des paires
La moitié qui a une moitié
 
Ubara-Tutu

Kil'dé  
Le Luang 29 Fambir 816 à 18h58
 
***
La dominance des puissances de deux.
***
Deux verres se touchent comme des adolescents
et s'en vont se vider de leur soucis.
Quatre sabots se jaugent et feintent
pour déceler le premier à tomber.
Six doigts pointent un intrus,
ses semblables sont de l'autre coté, contre lui.
Huit ans et toujours de l'espoir, les aveuglent optimistes
n'imagineraient pas mieux.
Dix tentions au risque de verglas,
les légers sortirons leurs lames acérées.
Douze danserons sans trahisons et maître,
seulement pour de l'argent.
Quatorze tâches sur une fine lanière invoquerons
la colère, transmise, elle cinglera.
Seize parts du gâteau serons protégées du temps
et de la chaleurs par un estomac bienfaisant.
Dix-huit planches pour un toit s'entremêlent pour supporter
les nuages et leur chagrin.
Vingt fruits pour une couleur sans pareil, une fête
comme une autre, un effort discret.
Vingt-deux feuilles blanches pour les coloriages
flambants et une tentative de rôti.
Vingt-quatre oreilles écoutes le bruit du pilon,
la souffrance du plaisir promis.
Vingt-six tours il faudra encore pour achever
la destruction de la locomotion.
Vingt-huit lettres jetées sans être lues, gravées dans l'oubli,
nourrirons longtemps son auteur.
Trente pavés comme voisin, ils jouent les durs, mais dans cent ans
c'est les racines qui dicterons leurs frontières.
***



Tutu, te voilà !
 
Ubara-Tutu

Kil'dé  
Le Merakih 2 Marigar 816 à 22h47
 
***
La tenaille
***
Trente-deux carreaux de verre pour des fenêtres messagères qui ne voleront jamais.
Trente-quatre bulles s'éclatent tandis que l'huile s’accumule dans les rides déshydratés.
Trente-six colonnes ne faiblissent pas, l'espoir de supporter un sage les animent.
Trente-huit dents caressent doucement les entrailles d'un volume sombre et soyeux.
Quarante pourcent d'augmentation et l’objectif satisfait remplira carafes et coffres.
Quarante-deux lapins se mêlent à leur reflet, la flaque est grande, la famille unie.
Quarante-quatre étapes et toujours aucune convergence, au suivant !
Quarante-six tiennent sur les mains, invisibles, ils se superposent tellement.
Quarante-huit crabes synchronisés se ruent sous les clapotis de coquillages.
Cinquante secondes sont nécessaires pour manger le gâteau sec sans confiture.
Cinquante-deux cicatrices l’armoire a de moi, aucune ne guérira et il ne scille pas.
Cinquante-quatre prétendants, les temps sont rudes, mais les fourmis ne baissent pas les bras.
Cinquante-six pieds de profondeur sont suffisant à un maris pour laisser dormir tranquille sa femme.
Cinquante-huit fleurs se tendent vers les soleil, elle l'accueil en nonchalance la chance du regard.
Soixante jours dans un cocon avant d'être dévoré par une grenouille, à lui aussi le vol sera du rêve.
Soixante-deux os soutirés avant de se faire réchauffer en bonne compagnie, donner pour recevoir.
Soixante-quatre aller-retours et le parquet est luisant, le terne n'est pas autorisé, simplement confiné.
***



Tutu, te voilà !
 
Ubara-Tutu

Kil'dé  
Le Vayang 18 Marigar 816 à 20h36
 
***
La clôture des sept quatrains maigres
***
Soixante-six clous parallèles cerclent un cadavre sec dans une boîte de cèdre, le combat d'odeur commence.
Soixante-huit années avant de lâcher le maitre-soupire rien à redire, c'était un investissement fort rentable.
Soixante-dix larmes, pas de bonus, tombent avec la pluie, tombent avec les souvenir, tombent sans monuments.
Soixante-douze jours avant que la prochaine occurrence, heureusement le prochain rire ne saurait se faire attendre.
***
Soixante-quatorze couleurs et aucune ne convient, aucune situation ne s'encastre dans les prévisions sans douleurs.
Soixante-seize nœuds pour clore le ruban, un seul suffit, tant d'effort remplir un geste simple, du choix pour tuer la liberté.
Soixante-dix-huit centimètres à parcourir afin d’assurer le port princier de deux seins qui se feront malmener au final.
Quatre-vingts yeux qui ne les lâcherons pas, lâche ou audacieux, ils entendent la même voix des tréfonds de la soie.
***
Quatre-vingts-deux calculs pour confirmer une lapalissade, elle était née absurde mais les esprits sont si malléables.
Quatre-vingts-quatre remise en question suite à une approche directe, une fois fauteuil et fesses posées, plus de secousse.
Quatre-vingts-six axiomes exhibé pour aborder le fait, la rigueur est une montagne à la croissance exponentielle.
Quatre-vingts-huit heures et la rumeur est vraie, le vent fait des merveilles, continuez de jouer avec la boue, elle écoute, elle.
***
Quatre-vingts-dix lignes pour un unique point de fuite, le volume danse, les interdits se frôlent et le réel menace.
Quatre-vingts-douze essais pour trouver l'harmonie passagère qui justifiera un prix, une esbroufe contre un radin.
Quatre-vingts-quatorze rats veillent la nuit sur les réserves de pigment, la culture et la beauté ne remplissent pas.
Quatre-vingts-seize coups de pinceaux pour un visage mystique, confirmé par l'absence de quelques majuscules.
***
Quatre-vingts-dix-huit tirades avant la mort du protagoniste, un peu plus pour son retour, puis rien pour les rideaux.
Cent cœurs sans reproche se rient de la farce, où les fautes deviennent grotesques, heureux les généreux mécènes.
Cent deux venir bon il gagne en popularité, le visage, l'espoir est pour les mauvaises gens, les bels n'en ont pas besoin.
Cent quatre mots, à tout casser, resteront avant le sommeil dans la mémoire courte de l'ensemble des spectateurs.
***
Cent six mains plongent dans l'eau froide, elles remuent, elles tapent, elles frottent et l'eau ne se réchauffe guère.
Cent huit tâches par mains, c'était fête hier, c'était faste, c'était arrosé et les panses n'ont pas tout gardé, ni eut.
Cent dix qu'elle a suffisamment trinqué pour pas assez, qu'elle partira bientôt, elle dit, elle lave, mais elle reste.
Cent douze nuances de bleu, le bassins les a toutes vues, à coté l'espoir à une palette bien réduite, trop clair.
***
Cent quatorze bulbes enrobé, l'attention pour les faibles et les moches est nécessaire, les belles sont ruinées.
Cent seize années à grandir, il a maintenant l'admiration de tous et ses milles feuilles bienveillantes ont oubliés l’indifférence.
Cent dix-huit fruits lourds et luisant compense sa forme disgracieuse, sans contrepartie on ne loue même pas vos cendre.
Cent vingt rondins étaient il y a peu unis par un sentiment prétentieux, sans scrupule venez vous servir.
***



Tutu, te voilà !

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